La cabane dans l’art contemporain
Polymorphe, originale, politique, la cabane a toujours été un objet de fascination pour les artistes contemporains.
Voici quelques références en vrac :

New-York, East Houston Street.
L’artiste a inventé une peuplade, les « Little People », avec ses mythes. Pour elle, il réalise des demeures miniatures éphémères dans les anfractuosités des murs de la ville, avec de minuscules briques d’argile.

photographie noir et blanc, 60×50 cm.


Des visions plus politisées, ayant pour toile de fond l’urgence climatique, les catastrophes naturelles faisant naître de nouveaux réfugiés climatiques et la crise du logement que cela provoque :
Ban Shigeru
Paper log

Cet oeuvre représente un habitat d’urgence après une catastrophe naturelle (séisme) ; 80 maisons économiques, légères, résistantes et recyclables de 16 m2, construite chacune en 10 heures, avec socle de caisses de bière en plastique lestées de sacs de sable, sol en contreplaqué, murs en tubes de papier épais recyclé, imperméabilisés et isolés (polyuréthane et journaux), toit de toile de bâche.
Source des images : https://artplastoc.blogspot.com/2013/04/142-la-cabane-dans-lart-contemporain.html
Etienne Boulanger
Abris

Dans son oeuvre, l’artiste repère des interstices dans des zones urbaine et s’y immisce pour y construire des abris temporaires. par des interventions il pose un regard critique sur les lieux, sur notre environnement, en s’adressant par un activisme discret aux autres usagers de ces espaces. » Etienne Boulanger se bat ainsi contre la standardisation de nos existences, il lutte contre la rationalisation, la marchandisation, contre le pouvoir diffus, contre l’autorité. Il défend avec ferveur la différence, l’alternative, la révolte, la clandestinité, la liberté. À bien y regarder, Etienne Boulanger c’est l’infini potentiel de subversion. » Source: ac-grenoble.fr URL
Laurent Tixador
Taxon Lazare
Cet a fait un travail très chouette avec des étudiants, près de Nantes, sur un ancien champ de manœuvre militaire. Ensemble, ils ont recréé des cabanes à partir de photographies d’archives de la Première Guerre Mondiale sur lesquelles ont voit des soldats posant devant des cagnas, habitats de fortunes conçus pour se reposer, faits à partir de matériaux trouvés sur place.

En visant à rendre un endroit toujours plus confortable et en assemblant au mieux ce qui se trouve dans leur environnement immédiat, les soldats comme les exilés aujourd’hui cherchent à créer un habitat et un mode de vie qui s’inspirent des formes familières. Il s’agit souvent de constructions sans plan initial qui trouvent leur force au fur et à mesure qu’elles évoluent et permettent à leurs usagers de retrouver de l’énergie, grâce à la vie collective qu’elles induisent. (source: nantes-amenagement, Taxon Lazare, 17/01/2019, URL)

Ce travail fait écho aux questions de de la crise du logement et des réfugiés climatiques. Que ce soit en milieu naturel ou artificiel, les habitations provisoires comme celles qui ont été fabriquées par les soldats durant la guerre de 14/18 ou les migrants dans la jungle de Calais ont la particularité d’être construites avec les matériaux disponibles sur leur lieu d’implantation. Ce sont les ressources qui définissent le style architectural. (source : isdat.fr, Laurent Tixador, URL)
Une vision biomorphique …
Architecture organique
Le biomorphisme, du grec bios (la vie), et morphè (la forme), caractérise une œuvre d’art dont les formes s’inspirent du vivant (animal, végétal, humain). Le biomorphisme architectural ou urbanistique consiste ainsi à s’inspirer des formes biologiques.
1. [Architecture] Organique (voir aussi architecture vitaliste, architecture vivante) L’architecture organique prône l’harmonie entre la nature et l’habitat humain par une composition unifiée, intégrée au site. Elle peut par ailleurs adopter une configuration biomorphique. Inspirée du latin « organum » (tiré du grec « organon », instrument), qui se réfère aux parties du corps des êtres vivants, constituant un tout ordonné ou organisme, l’expression a été créée par Frank Lloyd Wright dans les années 1930. A partir des années 1980, elle intègre de plus en plus une dimension écologique et durable.
Source : Biomimestisme, 04/12/2019, paris-valdeseine.archi.fr, URL