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 Selon certains scientifiques la Terre est entrée dans une nouvelle époque, l’**Anthropocène** [0], où l'être humain, plus particulièrement celui habitant dans les pays industrialisés ne l’oublions pas, est devenu une "force géologique" majeure capable de marquer la croûte terrestre (lithosphère). Citons quelques-uns de ces effets : pollutions de l'air, des eaux et de la terre ; extinction des espèces et atteinte à la biodiversité ; augmentation exponentielle de l'extraction des ressources fossiles ou minérales (charbon, pétrole, gaz naturel, uranium, etc.) ; agriculture intensive et surpêche ; déforestation ; marchandisation du vivant ; industries et transports ; évolution de la démographie et de l'urbanisation ; exploitation du nucléaire ; ...  Ce qu’il y a de nouveaux ce n’est pas la nature des dégâts, des scientifiques et artistes nous ont déjà alerté dès les premiers moments de la révolution industrielle des effets négatifs de nos activités sur les sols, les forêts, l’air, les eaux [1]. Ce qui change c’est l’ampleur ou disons-le autrement l’échelle. Avec l’inertie des écosystèmes - et de nos sociétés a-démocratiques [2] - , nous sommes déjà dans un phénomène qui nous dépasse, que certains qualifie de catastrophique.  Selon certains scientifiques la Terre est entrée dans une nouvelle époque, l’**Anthropocène** [0], où l'être humain, plus particulièrement celui habitant dans les pays industrialisés ne l’oublions pas, est devenu une "force géologique" majeure capable de marquer la croûte terrestre (lithosphère). Citons quelques-uns de ces effets : pollutions de l'air, des eaux et de la terre ; extinction des espèces et atteinte à la biodiversité ; augmentation exponentielle de l'extraction des ressources fossiles ou minérales (charbon, pétrole, gaz naturel, uranium, etc.) ; agriculture intensive et surpêche ; déforestation ; marchandisation du vivant ; industries et transports ; évolution de la démographie et de l'urbanisation ; exploitation du nucléaire ; ...  Ce qu’il y a de nouveaux ce n’est pas la nature des dégâts, des scientifiques et artistes nous ont déjà alerté dès les premiers moments de la révolution industrielle des effets négatifs de nos activités sur les sols, les forêts, l’air, les eaux [1]. Ce qui change c’est l’ampleur ou disons-le autrement l’échelle. Avec l’inertie des écosystèmes - et de nos sociétés a-démocratiques [2] - , nous sommes déjà dans un phénomène qui nous dépasse, que certains qualifie de catastrophique. 
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 Pour désamorcer cela il faut peut-être assumer une position qui paraît contradictoire, celle de **catastrophistes joyeux** [5], c’est-à-dire qu’il faut bien vivre avec cette situation, ... pénible, mais que c’est aussi un moment pour explorer les capacités de nos humanités à créer des systèmes résilients [6]. Prenons donc simplement l’écologie comme un outil qui nous aide à comprendre et agir sur le monde. Comme la sociologie qui nous aide à décrypter des rapports de domination, l’écologie permet de tisser des liens entre les êtres et les choses, mais aussi des liens de causalités, de coopérations, de domination. L’**écosophie** [7] propose d’ailleurs une écologie globale : environnementale, c'est la vision communément admise, mais aussi sociale et mentale. Selon Félix Guattari en effet, « tout se tient : on ne peut espérer remédier aux atteintes à l’environnement sans modifier l’économie, les structures sociales, l’espace urbain, les habitudes de consommation, les mentalités [...]. C’est ce qui me conduit à parler d’une écosophie qui aurait pour perspective de ne jamais tenir séparées les dimensions matérielles et axiologiques des problèmes considérés. » [8] Pour désamorcer cela il faut peut-être assumer une position qui paraît contradictoire, celle de **catastrophistes joyeux** [5], c’est-à-dire qu’il faut bien vivre avec cette situation, ... pénible, mais que c’est aussi un moment pour explorer les capacités de nos humanités à créer des systèmes résilients [6]. Prenons donc simplement l’écologie comme un outil qui nous aide à comprendre et agir sur le monde. Comme la sociologie qui nous aide à décrypter des rapports de domination, l’écologie permet de tisser des liens entre les êtres et les choses, mais aussi des liens de causalités, de coopérations, de domination. L’**écosophie** [7] propose d’ailleurs une écologie globale : environnementale, c'est la vision communément admise, mais aussi sociale et mentale. Selon Félix Guattari en effet, « tout se tient : on ne peut espérer remédier aux atteintes à l’environnement sans modifier l’économie, les structures sociales, l’espace urbain, les habitudes de consommation, les mentalités [...]. C’est ce qui me conduit à parler d’une écosophie qui aurait pour perspective de ne jamais tenir séparées les dimensions matérielles et axiologiques des problèmes considérés. » [8]
  
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 Un préalable à toute sensibilisation sur l’environnement serait à mon sens de **reconsidérer notre rapport à la nature, à notre corps, à la matière** [9]. Pour paraphraser Matthew B. Crawford : pour nous sentir responsables de notre monde il faut le rendre intelligible [10]. C’est triviale de le dire mais nos actes multipliés par notre nombre ne s’arrêtent pas devant notre porte : nous respirons les gaz que nous émettons, nous buvons l'eau que nous souillons, nous mangeons les produits chimiques que nous épandons, etc [11]. Dans certaines situations, la nature n'est pas clémente, on peut comprendre qu'il faille dans certains cas la dominer pour survivre : qui ne le lutterait pas par exemple contre les oiseaux ou les sauterelles qui détruisent les champs de culture ? Mais depuis les révolutions industrielles, et surtout depuis l’accélération du milieu du XXème siècle, on observe dans les pays occidentaux des processus économique et symbolique qui accompagnent la destruction de l’environnement en nous éloignant explicitement de la matière : Un préalable à toute sensibilisation sur l’environnement serait à mon sens de **reconsidérer notre rapport à la nature, à notre corps, à la matière** [9]. Pour paraphraser Matthew B. Crawford : pour nous sentir responsables de notre monde il faut le rendre intelligible [10]. C’est triviale de le dire mais nos actes multipliés par notre nombre ne s’arrêtent pas devant notre porte : nous respirons les gaz que nous émettons, nous buvons l'eau que nous souillons, nous mangeons les produits chimiques que nous épandons, etc [11]. Dans certaines situations, la nature n'est pas clémente, on peut comprendre qu'il faille dans certains cas la dominer pour survivre : qui ne le lutterait pas par exemple contre les oiseaux ou les sauterelles qui détruisent les champs de culture ? Mais depuis les révolutions industrielles, et surtout depuis l’accélération du milieu du XXème siècle, on observe dans les pays occidentaux des processus économique et symbolique qui accompagnent la destruction de l’environnement en nous éloignant explicitement de la matière :
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