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Savoir-faire

Liens socio-techniques

Tout est fait pour que chez le consommateur l’acte d’achat soit déconnecté de ses réelles conséquences humaines, environnementales et sociales. Pour jouir et gaspiller sans honte, il faut cacher les véritables coûts humains des produits, les lieux et modes de production, les impacts sociaux, etc.”, François Brune (Le Bonheur conforme, Éditions Gallimard, 1985).

Savoirs manuels vs conceptuels

Les jeunes diplômés, la tentation des métiers manuels. Des milliers de jeunes diplômés de niveau bac+5 déçus par le marché du travail choisissent chaque année de se réorienter vers des métiers manuels. (lemonde.fr)

Exemple de reconversion professionnelle :

Le mépris dont est l’objet l’enseignement technique pénalise les élèves.
Un collège véritablement « unique » donnera autant d’importance aux activités techniques et technologiques qu’aux disciplines dites générales, explique le linguiste Alain Bentolila. Les collégiens les plus fragiles sont ceux qui, privés des outils intellectuels essentiels et ayant perdu le goût d’apprendre, se voient souvent « honteusement » proposer une orientation professionnelle par défaut ; comme si les activités manuelles étaient le juste aboutissement ou la juste sanction de l’échec scolaire. Disons-le fortement, il s’agit là d’une insulte aux savoirs fondamentaux comme à la noblesse du geste. Le geste comme la parole assurent aujourd’hui une prise de moins en moins ferme sur le monde. Et nous devons nous inquiéter du mépris que l’on porte à un travail manuel exigeant et noble comme de l’indifférence que l’on témoigne à une langue juste et précise. Je déteste ce goût, complaisamment partagé, pour l’imprécision et la banalité de l’un et de l’autre au détriment de la rigueur et de l’originalité qu’on leur doit. Dans notre système scolaire, le « dire » comme le « faire » ont ainsi subi les mêmes pressions perverses que ceux qui ont abandonné toute exigence de transmission. C’est ce renoncement qui a fait qu’aujourd’hui, dans le cursus scolaire des élèves, le travail de la main est devenu la honteuse compensation des insuffisances de la tête. Comment accepter d’entendre un conseiller d’orientation, un peu gêné, dire en aparté, à des parents confus, à l’issue d’un conseil de classe : « Vous savez, Antoine n’aime pas trop les activités intellectuelles ; il ne lit quasiment pas, écrit très peu et en plus il a une orthographe épouvantable… Peut-être serait-il plus à son aise, plus heureux, dans une filière professionnelle… » Et ce père ou cette mère un peu honteux, un peu coupable de n’avoir pas réussi à générer un surdoué, s’inclinera en se disant que c’est sans doute mieux ainsi. (lemonde.fr)

“L'apprentissage passe par la répétition d'un ou de plusieurs mouvements. Ce qui conduira à une maîtrise totale du ou des mouvements en question : comme les lignes d'écriture pour maîtriser l'exécution complexe des lettres. Comme une musicien qui répète pendant des heures, des mois et des années les mêmes mouvements dans le but de maîtriser son instrument et de pouvoir être justement créatif. C'est la maîtrise d'une chose qui nous permet d'être libre. Si vous ne maîtrisez le piano, comment pourriez-vous être libre d'interpréter le morceau que vous avez en tête ? Lorsque l'on ne maîtrise pas une technique qui nous est pourtant nécessaire, on ressent une grande frustration de ne pas pouvoir s'exprimer comme on le souhaite ! La parole aussi s'acquiert par la répétition. Le but n'est de faire des enfants des automates mais bien de leur faire maîtriser des gestes dont ils vont avoir besoin au quotidien pour être autonome : boutonner son gilet, lacer ses chaussures, etc. L'exécution de mouvements précis leur permet de mieux se mouvoir et d'être plus libres de leurs mouvements !” (source)

Maîtrise des processus de fabrication

“La division du travail dépossède le travailleur de ses moyens de production et doit être comprise aussi comme dépossession de lui-même, de ses capacités pratiques et innovatrices, de sa valeur.” Michel Freyssenet, La division capitaliste du travail, 1977

MANIFESTE DES OEUVRIERS
Le monde du travail pâtit de la perte des savoirs et de la déresponsabilisation. L’enjeu pour chacun est désormais de revenir à “l’œuvre”, suggère le psychanalyste Roland Gori, dans un livre écrit avec le musicien Bernard Lubat et le journaliste Charles Silvestre. “Oeuvriers, il y a dans ce mot, énigmatique, aux multiples sens, une intuition, l'intuition d'une urgence et de la nécessité de révolutionner la relation au travail, à la vie. Il faut en finir avec le “travail en miettes” qui transforme chacun de nos métiers en chaîne de production standardisée, fabriquant des objets et des services sans saveurs ni originalité, et un monde glacial et désenchanté. L'oeuvre n'est pas incompatible avec le travail, le travail bien fait dans l'amitié et le goût. On peut gagner sa vie mais aussi la partager avec les autres en produisant des objets et des services de qualité. Il faut pour cela restituer aux conditions sociales des métiers leurs dimensions artisanales et artistiques, faire oeuvre”. C'est une urgence. Urgence démocratique autant que subjective.“ (telerama.fr)

“Nous partons du principe que les paysans sont assez bien placés pour répondre de manière pertinente aux défis du développement agricole : les agriculteur-trice-s innovent par eux-mêmes sur leurs fermes. Mieux ! En groupe, en réseau ou avec l’appui d’un animateur technique, ces derniers savent élaborer collectivement des réponses adaptées. Nous portons l’idée que les choix techniques doivent être faits avec/par/pour les agriculteurs, et plus globalement, que la Technique doit être investie collectivement pour se mettre au service de ceux qui l’utilisent. Nous mesurons toute l’importance des réseaux socio-techniques de producteurs, à la fois dans la production et le partage de savoirs. Atelier paysan

Anthropotechnologie

L’anthropotechnologie concentre ses actions depuis trente ans sur l’étude et l’amélioration des conditions de travail et de vie des populations à travers le monde. Elle oriente les acteurs des processus de conception en les rendant attentifs au « facteur humain », à ses composantes sociales, culturelles et environnementales. Elle valorise par conséquent une conception des techniques respectueuse des personnes, de leurs manières de penser et d’agir dans des contextes spécifiques.

Ressources :

/home/resonancg/www/wiki/data/attic/projets/sda/sda_ressources/savoir-faire/accueil.1504614506.txt.gz · Dernière modification: 2017/09/05 14:28 de resonance