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Mon premier appareil photo était un petit compact Olympius, le µ-one, offert pour mes quatorze ans. Il tenait dans la paume de la main, avait un zoom réglable et faisait des belles photos - sur pellicule, au risque de trahir mon âge.
Le mu-spim aussi tient dans le creux de la main et permet de fixer le monde qui nous entoure. L'échelle est bien différente de mon petit appareil compact, cependant: on regarde du petit, du minuscule, plus petit que le millimètre. Le mu-spim est un microscope portable qui s'attache à un smartphone. En faisant tourner l'échantillon devant l'objectif, on l'observe sous toutes ses facettes et on peut en faire une reconstruction en trois dimensions.
Ce microscope s'inspire de deux instruments existants: le premier est le SPIM (Selective Plane Illumination Microscope, microscope à plan d'illumination sélectif), un microscope à feuille de lumière (on va y revenir!), à destination des chercheurs en biologie. C'est un appareil de laboratoire, équipé d'une caméra hyper-sensible et de lasers pour éclairer les échantillons. Il y a quelques années, avec Corinne Lorenzo et Valérie Lobjois, nous avons construit un microscope de ce type à Toulouse. Il existe une version ouverte de ce type de microscope: Open SPIM, que l'on peut assembler soi même, si l'on dispose d'un bon atelier d'optique.
La deuxième source d'inspiration est le merveilleux Foldscope développé à Stanford dans le laboratoire de Manu Parkash. C'est un petit microscope en papier, que l'on peut tenir devant ses yeux ou devant l'objectif d'un téléphone. Il ne coûte presque rien à fabriquer et peut être employé dans tous les terrains, par exemple pour diagnostiquer rapidement une infection virale dans un échantillon sanguin.
Dans la tradition du développement ouvert, le Mu-Spim est un mix de ces deux outils.
Ce projet s'adresse à deux publics, principalement:
Photos ou guide pas à pas