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Il s'agit d'une lampe nommée City Lights Orchestra Device (de son petit nom CLOD), connectée et synchronisée.
Ce prototype a été conçu lors d'un atelier LAB d'une semaine. Dans le cadre de CHRONIQUES Acte 3 - Révélations, et du projet européen Future DiverCities, un LAB de création et de fabrication pour les étudiants (école d’art, de design, d’électronique, de graphisme…) et les amateurs, pour réaliser et créer collectivement une série d’objets lumineux connectés et open-source. S’inspirant de son œuvre - City Lights Orchestra - l’artiste Antoine Schmitt a mené cette co-création au côté du designer Bruxellois Damien Gernay.
Le point de départ était une lampe portable et connectée aux autres lampes similaires, dans l'idée de synchroniser les clignotements des lampes. Pendant l'atelier qui a duré une semaine, il a été imaginé, conçu, dessiné, et réalisé 4 exemplaire d'un prototype de lampe.
Mots clés : lanterne, signal, synchronisation, communication.
L’intérêt d'un travail de groupe dans la constitution d'un projet au sein d'un workshop, réside dans le croisement des compétences de chacun, du spécialiste au curieux. Cela permet d'échanger ensemble des savoirs-faire dans la conception d'un projet. La technique a permit de recadrer les idées pour qu'elles puissent fonctionner.
Plus d'informations de cet atelier sur la page dédiée Atelier LAB CLOD
La lampe est constituée d'un manche qui tient dans la main et d'un grand réflecteur. Elle peut être tenue à la main ou posée. Une LED puissante éclaire le réflecteur qui diffuse la lumière de manière très visible. Il y a un bouton-poussoir sur le coté, à l'emplacement de l'index (droitiers). Il y a sous le pied, un capteur de lumière. Il y a un interrupteur à 3 positions sur le dessus. Elle fonctionne sur batterie rechargeable.
La lampe clignote, pulse, palpite, respire, par des variations de l'intensité lumineuse de la LED.
La lampe a deux modes d'usage : le mode autonome et le mode connecté. Le mode est sélectionné par l'interrupteur 3 positions (une position éteinte, une position pour le mode autonome, et une position pour le mode connecté).
La luminosité de la lampe reflète directement la luminosité captée par le capteur de lumière placé sous son pied. Ceci permet par exemple de placer la lampe sur un smartphone et de voir ses variations de lumière amplifiées et diffusées par la lampe.
Ainsi la lampe peut jouer la symphonie lumineuse City Lights Orchestra, en phase avec les fenêtres de la ville qui la jouent, et ceci de manière beaucoup plus lumineuse. On peut aussi imaginer jouer un film sur le smartphone et placer la lampe dessus pour une pulsation mystérieuse.
La lampe communique avec les autres lampes similaires situées dans l'entourage (dans un rayon de 50m environ, selon la configuration du lieu, c'est une technologie Wifi).
Son mode de fonctionnement est le suivant : on tient la lampe dans une main et on tient un briquet ou la lampe torche d'un smartphone dans l'autre main. Lorsque l'on appuie sur le bouton poussoir, la lampe se met en mode enregistrement : elle enregistre les variations de lumière captée par le capteur de lumière sous son pied. On peut voir ces variations car elles sont en permanence recopiées/jouées par la lampe elle-même (comme dans le mode autonome).
Ces variations de lumière constituent une séquence lumineuse arbitrairement complexe (clignotements, lentes pulsations, etc..). La durée maximale de la séquence est de 10 secondes. L'enregistrement stoppe lorsque l'on arrête d'appuyer sur le bouton poussoir (ou au bout de 10 secondes).
La séquence est ainsi définie. Elle est immédiatement jouée, en boucle, par la lampe elle-même, indéfiniment. Et surtout, cette séquence est envoyée aux autres lampes de l'entourage. Lorsqu'une lampe reçoit une telle séquence, elle se met aussi à la jouer indéfiniment.
Ainsi toutes les lampes connectées jouent la même séquence. Et ceci quasiment de manière synchrone, car l'envoi de la séquence est instantané. On a ainsi envoyé une séquence à toutes les lampes connectées.
On peut noter que la communication entre les lampes, bien que limitée à environ 50m, peut se faire, par bonds successifs de lampe en lampe, sur une distance quelconque, ce qui peut créer un réseau arbitrairement étendu de lampes connectées.
En l'état actuel, les lampes jouent toutes exactement la même séquence, la dernière reçue. Nous avons imaginé (mais pas eu le temps de tester) d'autres modes de propagation des séquences, par mixage ou collage de séquences. Voir ci-dessous.
Dans le mode autonome, l'usage imaginé est celui d'une lampe à la pulsation vivante et imprévisible.
Dans le mode connecté, de nombreux usages et détournements peuvent être imaginés. Elle crée un réseau social lumineux par passage de signaux. Ecoles, prisons, voisins, manifestations politiques, apéros sur la plage la nuit, réseau amical dans la ville …
La lampe a été réalisée intégralement au Fablab Réso-nances, en aluminium et plastique.
Il y a deux versions de la lampe : avec ou sans filtre dichroïque. C'est à dire avec une lumière soit blanche soit colorée.
L'électronique de la lampe est constituée des éléments suivants :
L'électronique a été conçue et réalisée intégralement au Fablab Réso-nances.
Le programme de la lampe implémente le comportement défini: les deux modes d'usage, l'enregistrement et le jeu de la séquence, la connection aux autres lampes, l'envoi de la séquence, la réception de la séquence et son traitement.
L'intégralité de la lampe (design objet, électronique, programme) est disponible en open source (voir les liens ci-dessus et ci-dessous).
Coté design objet :
Coté électronique :
L'objet est composé de trois parties en impression 3d et de deux découpes en aluminium …
Circuit
Au final, nous avons utilisé un processeur ESP8266 (https://fr.wikipedia.org/wiki/ESP8266)
Ces processeurs sont beaucoup plus puissants que les Arduino, possèdent davantage de mémoire, et surtout intègrent la fonction wifi en natif. De plus, ils ne sont pas chers (< 10€).
Schéma
On a finalement utilisé un mosfet IRLZ34N au lieu du driver de led…
Dans la vraie vie
Dans l'ideal on aurait du faire un shield qui reunisse le wemos, le mosfet, et le chargeur… pour éviter les multiples fils…
Pour programmer l'ESP8266, on utilise le logiciel Arduino, mais il faut lui rajouter un certain nombre de drivers et librairies pour que cela fonctionne (et cela fonctionne plutôt bien).
https://www.wemos.cc/downloads ou, pour MacOS 10.9, 10.10, 10.11, 10.12 : http://sparks.gogo.co.nz/ch340.html
http://arduino.esp8266.com/stable/package_esp8266com_index.json
https://github.com/Coopdis/easyMesh (la télécharger et la copier à la main dans le carnet de croquis)
https://github.com/blackhack/ArduLibraries/tree/master/SimpleList (la télécharger et la copier à la main dans le carnet de croquis)
Dans le logiciel Arduino:
Une fois le logiciel Arduino bien configuré, on peut ouvrir le programme de la lampe fourni (voir ci-dessous) et le charger sur le processeur, comme avec un processeur Arduino normal.
Le code ci-dessous contient une documentation assez exhaustive dans les commentaires.