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Témoignages

Voici quelques témoignages d'habitants de cabanes ou petites habitations, receuillis entre 2018 et 2020 sur les routes.

Marco 28 ans, Ariege

“Les loyers sont devenus trop chers en ville, j'ai décidé de me construire une cabane. Au début j'ai commencé en caravane pendant 6 mois . Puis le toit s'est affaissé, alors j'ai emménagé dans l'abri à bois que j'ai consolidé. Finalement au fur et à mesure j'ai bien bricolé, et la cabane est devenu mieux que la caravane.”

Elodie 36 ans, Pyrénnés orientales

“Je ne supportais plus la ville, le bruit des voitures, les odeurs de carburants… J'ai décidé de me lancer, en achetant ce petit terrain, j'ai regardé sur internet comment consrtuire une yourte mongole en kit. J'ai un peu froid l'hiver mais j'apprend a vivre avec plusieurs pulls sur le dos… Jamais je ne reviendrai en ville …”

Edouard 39 ans, Aveyron

“J'étais prof de math au collège dans une petite ville , puis on m'a muté en banlieue de Toulouse, je me suis retrouvé en dépression… la vie n'avait plus de sens… Alors je suis allé à la campagne. Puis j'ai fait le grand saut. AU début c’était dur de vivre juste avec le RSA, puis au fur et à mesure j'ai redécouvert comment vivre simplement… ma cabane est à cette image…”

Arnaud et Cécilia 28 et 26 ans, Cantal

“On étais un peu perdus en ville, on sortait beaucoup, l'alcool, la fête, la drogue, c’était tous les soirs pour nous… Après quelques peurs et séjours à l’hôpital, on a décidé d'aller se mettre au vert avec notre camion. Puis on a construit notre cabane avec comme base un autre vieux camion trouvé ici. On a revendu notre camion, pour une auto qui consomme moins. On cultive nos legumes, et on picole moins maintenant ! Arnaud s'est même mis à faire beaucoup de vélo pour faire de l'interim de temps en temps, il fait jusqu'à 50km par jour…”

Ahmed 32ans, Cantal

“J'ai toujours aimé la campagne, au bled c'est ce que je préférai, pourtant en France j'habitais la banlieue avec mes parents et mes sœurs. Alors bon finalement j'ai décidé de venir ici. Au début c’était pas facile. Les Locaux était pas habitué à voir un arabe, surtout un qui habite dans une maison fabriquée à la main. Il a fallu faire des efforts d’intégration. J'allais du coup aux soirées loto des villages du coin, rencontrer les petits vieux. Ils m'ont filés pas mal de matos dont ils ne se servaient plus…”

Christophe 37 ans, Loire

J'ai changé deux fois d'endroits avant d'arriver ici, Le premier endroit, ç a n'allait pas, il y avait trop d'eau qui dévalait quand ca pleuvait. Je prenais l'eau, tout pourrissait… J'ai tenu deux ans… Puis j'ai bougé, la deuxième fois, le terrain était nickel, j'avais bien appris à choisir un bon terrain ! Mais c'est le voisin, ç a lui a pas plu que je construise une cabane pour pas grand chose alors que lui avait dépensé des centaines de milliers d'euros pour construire son pavillon en plastique… Pourtant c’était vachement plus joli, ma petite cabane en bois et plus écolo… Bon j'ai bougé car c’était trop mauvaise ambiance… Puis je suis arrivé ici en prenant soin d'expliquer au voisinage mon projet, pour l'instant ça se passe bien… mais je suis pas à l'abri qu'un jaloux me cherche des poux…

Marianne 31 ans, Loire Atlantique

Au début je me suis rapproché de la ZAD de notre Dame des Landes. J'aimais bien l'ambiance. J'étais bénévole puis j'y ai commencé à habiter. Malheureusement je me suis embrouillé avec un pote là-bas, alors j'ai décidé de bouger dans un truc un peu moins communautaire, avec chacun son espace un peu plus. J'ai retrouvé un équilibre entre vie en communauté et la nature.

Bernard 58 ans, Hautes Alpes

J'ai acheté cette maison qui était en ruine, C’était une maison d'été qui servait pour les bergers. Puis j'ai bricolé autour. Avec le réchauffement climatique, je me dit que c'est plutôt bien d'habiter en altitude et prés d'une source… Par contre c'est vrai que je dépense pas mal en essence par rapport à mon ancienne vie de citadin.

Entretien avec le PNR

Nous avons discuté avec le Parc Naturel Régional. Cet entretien très interressant a pu mettre en perspective les enjeux du territoire face aux problématiques d'habitat et d'écologie. Pour synthétiser :Au vue du grand nombre de maisons de bourg vide la plupart de l'année.L'ideal des nouveaux habitants devrait se tourner vers l'éco restauration de ces maisons de villages, afin d'éviter autant que possible de nouvelles constructions qui empiètent sur des espaces naturels ou agricoles. Pour ce qui est de l'autonomie énergétique, des toitures solaires mutualisées sur des bâtiments adaptés sont plébiscités plutôt qu'un conglomérat de solutions individuelles (peu esthetique et efficace).Idem pour les moyens logistiques : une mutualisation des outils et moyens de transports sont les bienvenus pour le climat. Notre projet qui vise à questionner l'habitat désirable futur dans cette region est donc fortement impacté par ce constat. L'idée / l'image d'une multiplication de cabanes individuelles avec chacune son panneau solaire / et éolienne… a effectivement plein de défaut ….de ce point de vue. Il serai interressant de questionner les locaux sur les possibilités de logement dans ces bourgs souvent vide les 3/4 de l'année. (qui sont souvent des résidences secondaires de famille peu exploitées…) Nous poserons aussi la questions aux enfants sur leur vision du bourg versus la maison plus isolé (avec un grand jardin…).

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  • Dernière modification: 2021/03/04 13:21
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