Artefacts from a future past

EXPOSITION -Te Wai Ngutu Kākā Gallery

 Du 10 au 16 septembre- Auckland CBD – Aotearoa Nouvelle-Zélande

Dans le cadre de la résidence Te Ataata organisée par l’Université AUT à Auckland et l’Ambassade de France de Nouvelle-Zélande.

En associant l’intelligence artificielle à des techniques d’images ayant une histoire plus ancienne – comme la photographie, les cyanotypes et les projecteurs, Anthony Pillette et Sophie Abraham ont posé un regard critique sur les espoirs envisagés par les nouvelles technologies.

L’exposition présentée dans la galerie du centre-ville d’Auckland montre une cinquantaine de travaux réalisés durant les 2 mois de résidence.
Ces œuvres artistiques explorent un monde parallèle proche du notre, ainsi que ses architectures, révélant comment elles affrontent les défis du changement climatique, la raréfaction des ressources naturelles et la gentrification, ainsi que la dualité entre tradition/protectionnisme et modernité, particulièrement au sein des communautés indigènes, faisant face au capitalisme.

Associé à des textes générés en partie par des  » Intelligences artificielles » chaque série explore un de ces différents thèmes.

Une bande son a également été produite, entremêlant des sons enregistrés dans la ville et dans la forêt, des oiseaux réels ainsi que des sons d’oiseaux synthétiques générés, illustrant un futur dans lequel la frontière entre réel et virtuel s’aminci de jour en jour.

Les travaux seront présentés dans d’autres institutions en Nouvelle-Zélande ces prochains mois.

 

Charter for AI use in art school

Te Ataata

RESIDENCE TE ATAATA

Juillet à septembre 2023 – AUT & Ambassade de France en Nouvelle-Zélande

 

Durant la résidence TE ATAATA à Auckland en Nouvelle-Zélande, Anthony Pillette et Sophie Abraham ont développé leur pratique artistique combinant Intelligence Artificielle et techniques d’impression, pour explorer les biais des nouvelles technologies, et détourner les stéréotypes de ces représentations. Une exposition « Artefacts from a future past » a eu lieu à Auckland, et sera aussi diffusé dans d’autres villes.

 Anthony a également utilisé le « Spectral Synth Scanner », un appareil créé par le collectif Reso-nance, qui génère de la musique à partir d’images.

Quelques mots d’Anthony et Sophie à propos de leur travail : 

 

« En fusionnant les techniques photographiques traditionnelles et la génération d’images de pointe par apprentissage profond, nous essayons de produire un art qui incarne l’intersection de plusieurs mondes – passé et présent, naturel et artificiel, local et mondial »

 

« Alors que nous relevons les défis de l’ère de l’IA, de la crise climatique et de la décolonisation, nos tirages cyanotypes et autres artefacts ouvrent une fenêtre sur un monde où diverses esthétiques et représentations peuvent coexister et s’inspirer mutuellement »

 

Le programme annuel de résidence Te Ataata est une initiative conjointe de l’Ecole d’Art et de design ainsi que de l’Ecole des Futurs Environnements (Auckland University of Technology), de l’Ambassade de France en Nouvelle-Zélande, avec le soutien de l’Institut Français.

Charte IA

Lors de la résidence Te Ataata à l’Université d’Aukland AUT, nous avons travaille sur un texte pour une charte d’utilisation des Intelligence Artificielles Générative en école d’art :

Voici sa traduction :

Charte d’utilisation de l' »Intelligence Artificielle générative » dans une école d’art

 

L’intelligence artificielle (IA) générative représente une avancée technologique majeure dans le domaine de la création artistique. Cependant, son utilisation soulève également d’importantes questions éthiques et artistiques. Cette charte vise à établir des principes directeurs pour une utilisation responsable et éthique de l’IA générative dans le contexte des écoles d’art.

 

. Créativité et collaboration humaine

 

L’IA générative est un outil puissant qui peut stimuler la créativité. Cependant, nous croyons fermement que la créativité humaine et l’expression artistique sont des éléments essentiels de tout processus créatif. Par conséquent, nous encourageons les artistes à travailler en collaboration avec l’IA générative plutôt que de se remplacer entièrement. L’IA générative doit être considérée comme un partenaire créatif, jamais comme un substitut à l’artiste lui-même.

 

. Transparence et attribution

 

Lorsqu’on utilise l’IA générative pour créer des œuvres d’art, il est crucial de reconnaître la contribution de l’algorithme. Les étudiants et les enseignants doivent comprendre le fonctionnement des systèmes d’IA générative et leurs limites. L’utilisation de l’IA doit être transparente et tout élément généré par l’IA dans le travail des étudiants doit être clairement identifié. Les artistes doivent clairement indiquer que l’IA générative a été utilisée et préciser dans quelle mesure elle a contribué au processus créatif. La transparence contribue à préserver l’intégrité artistique et reconnaît le rôle de l’IA générative en tant qu’outil créatif.

 

. Responsabilité et éthique

 

L’utilisation de l’IA générative doit être réalisée de manière responsable et éthique. Les artistes doivent considérer les conséquences de leurs créations, notamment les questions de représentation, de biais algorithmiques et d’impact sociétal. Il est essentiel de garantir que l’utilisation de l’IA générative ne perpétue pas les inégalités ni ne porte préjudice à des groupes ou à des individus.

 

Il est important de reconnaître que les systèmes d’IA générative sont formés sur de grandes quantités de données Internet, principalement des images et du texte, qui reflètent les cultures et les points de vue de leurs créateurs et collectionneurs. Ces données ne sont pas neutres et surreprésentent souvent les perceptions et esthétiques dominantes occidentales, blanches, masculines, de la classe moyenne, handicapées, hétérosexuelles et autres. Les éléments présents dans les données de formation, comme la publicité, les livres, les films et les œuvres d’art, absorbent et propagent les préjugés culturels autour de questions telles que la race, le sexe, les capacités, l’âge et d’autres attributs. En conséquence, l’IA générative a le potentiel de reproduire, d’amplifier ou de ne pas représenter involontairement la pleine diversité de l’expérience humaine. Les étudiants et les enseignants des écoles d’art doivent être conscients que les outils génératifs présentent des angles morts et des limites inhérents en raison de leur formation sur des ensembles de données restreints. Lors de l’utilisation de l’IA générative, ses préjugés culturels doivent être compris et atténués dans la mesure du possible. Des données de formation diversifiées et inclusives, reflétant plus pleinement la richesse des expériences de vie humaine dans le monde, contribueraient à résoudre ces problèmes au fil du temps.

 

L’utilisation de l’IA générative ne doit pas porter atteinte aux droits d’auteur ou à la propriété intellectuelle d’autres artistes. Les artistes doivent garantir le respect des lois applicables et obtenir les autorisations nécessaires lorsque l’utilisation de l’IA générative implique des éléments protégés par le droit d’auteur.

En résumé :

  1. Indiquez l’utilisation de l’IA dans le processus.
  2. Prévenir les préjugés et biais et les identifier autant que possible.
  3. Expliquer le fonctionnement de ces logiciels aux personnes non expertes qui regardent ces images.
  4. Connaître les techniques qui auraient permis de réaliser cette image sans l’aide de l’IA.

Et la Version originale :

Charter for the Use of Generative Artificial Intelligence in an Art School

 

Generative artificial intelligence (AI) represents a major technological advancement in the field of artistic creation. However, its use also raises important ethical and artistic questions. This charter aims to establish guiding principles for the responsible and ethical use of generative AI within art school context.

 

. Creativity and Human Collaboration

 

Generative AI is a powerful tool that can stimulate artists’ creativity. However, we firmly believe that human creativity and artistic expression are essential elements of any creative process. Therefore, we encourage artists to work in collaboration with generative AI rather than replacing themselves entirely. Generative AI should be seen as a creative partner, never as a substitute for the artist themselves.

 

. Transparency and Attribution

 

When using generative AI to create artworks, it is crucial to acknowledge the contribution of the algorithm. Students and teachers should understand how generative AI systems work and their limitations. The use of AI should be transparent and any AI-generated elements in student work should be clearly identified. Artists must clearly indicate that generative AI was used and specify to what extent it contributed to the creative process. Transparency helps preserve artistic integrity and recognizes the role of generative AI as a creative tool.

 

. Responsibility and Ethics

 

The use of generative AI must be carried out in a responsible and ethical manner. Artists should consider the consequences of their creations, including issues of representation, algorithmic bias, and societal impact. It is essential to ensure that the use of generative AI does not perpetuate inequalities or harm groups or individuals.

 

It is important to recognize that generative AI systems are trained on vast amounts of internet data, primarily images and text, which reflect the cultures and viewpoints of their creators and collectors. This data is not neutral and often over-represents Western, white, male, middle-class, abled, heterosexual and other dominant perceptions and aesthetics. Features in the training data like advertising, books, films and art works absorb and propagate cultural biases around issues like race, gender, ability, age and other attributes. As a result, generative AI has the potential to unintentionally reproduce, amplify or fail to represent the full diversity of human experience. Art school students and teachers must be aware that generative tools have built-in blind spots and limitations due to being trained on narrow datasets. When utilizing generative AI, its cultural biases should be understood and mitigated where possible. Diverse, inclusive training data that reflects more fully the richness of human life experiences worldwide would help address these issues over time.

 

The use of generative AI must not infringe upon the copyrights or intellectual property of other artists. Artists must ensure compliance with applicable laws and obtain necessary permissions when the use of generative AI involves copyrighted elements.


MEMO 

  1. Indicate the use of AI in the process.
  2. Preventing biases, and identifying them as much as possible.
  3. Explaining how these software works to non-expert people who look at these images.
  4. Knowing the techniques that would have allowed realizing this image without the help of AI.
sss

Spectral Synth Scanner v-02

Spectral synth Scanner est une interface tangible pour créer de la musique et des visuels en temps réel à partir de dessins, photo, lumière…

Composé d’un scanner manuel, celui ci produit un flux  avec les milliers de valeurs captées par le CIS (contact image sensor) envoyées à grande vitesse (~1000 Hz).

Coté logiciel nous avons développé plusieurs pistes applicatives,  Max et Pure Data par exemple nous permet de créer milliers d’oscillateurs pour travailler en synthèse additive (capable de reproduire assez fidèlement un son d’après un sonogramme imprimé), table d’onde et synthèse soustractive, tout en permettant d’utiliser aussi les valeurs pour déclencher des notes MIDI . Cette approche permet des performances audiovisuelles immersives, offrant une expérience musicale et visuelle. Celui ci permet créer des sons en utilisant le mouvement et les couleurs capturés par le scanner.

La particularité du Spectral Synth Scanner réside notamment dans son interface dédiée (le capteur de scanner) permettant des gestes précis, reproductibles, associant espace temps, espace pictural et espace sonore. Ainsi il est possible de travailler autant sur l’objet sonore, que sur le temps long d’une pièce musicale, considérant le contenu graphique comme forme macroscopique de l’œuvre, dans une approche ludique de production des sons à a partir de dessin.

Il peut être intégré dans de nombreuses productions artistiques, de la musique expérimentale à de la musique plus classique car il peut être réglé dans des gammes bien définies (majeur, mineure, harmonique, blues…)


Inspiré du synthétiseur ANS d’Evgeny Murzin, et détournant l’usage des scanners de bureau, cet instrument permet de produire un son à partir du dessin artificiel d’une onde sonore, tout en offrant la représentation graphique du son.

 

 

Documents sur le projet :

Résidences 2023

Nous avons été sélectionné pour plusieurs résidences cette année :

  • Résidence Photographie, Champsaur – Valgaudemar , dispositif  Rouvrir le Monde, printemps et automne 2023 .
  • Te Ataata, Auckland -Nouvelle Zélande Auckland University of Technology & Embassy of France in New Zealand, été 2023.
  • Institut Français du Maroc– Tanger, décembre 2023 – janvier 2024

Ces résidences nous permettront d’avancer sur nos recherches autour des Intelligences Artificielles et représentations via des mediums photographiques anciens ainsi que sur d’autres projets.

Ex-Machina

Dans le cadre de l’exposition EX MACHINA: l’Homme, la machine et les robots organisée par les Archives Départementales des Bouches-du-Rhône, Reso-nance numérique a  proposé une série d’ateliers autour de la création de robots-humanoïdes tirés en cyanotype.

Après un petit aperçu de l’histoire de la photographie, du principe de photosensibilité et de la technique du cyanotype, les élèves ont commencé par piocher dans la centaine de détails, comprenant à la fois des éléments extraits de documents provenant des Archives (gravures du XIXe siècle, XXe siècle principalement) représentant des machines, ainsi que des images futuristes humanoïdes générées entre autre à l’aide d’un logiciel d’Intelligence artificielle.

Ils ont pu assembler ces éléments pour donner vie à leur « robot du futur », être hybride entre l’humain, le robot et la machine.
Leurs compositions ont été exposées au soleil, le papier est alors devenu vert-de-gris et en le rinçant à l’eau froide sont apparus sur le fond bleu des êtres étranges qu’ils ont nommés Flora, KDL 300 , Aroplant ou Déméter. Les participants ont également rédigé une notice sur les fonctions et l’utilisation de leurs robots.
A partir du mois de mai aura lieu l’exposition « Ex Machina » dans laquelle une sélection de leurs cyanotypes aura pris place au côté des documents et œuvres d’art présentés.

Traces du futur

Nous avons été sélectionnés pour participer à la 28ème édition du festival « Parcours de l’art« , intitulé cette année TRACES DU DU FUTUR.

Ce festival présente, dans différents lieux historiques de la ville, de la peinture, sculpture, vidéo, photographie et installations ainsi que des performances d’artistes venu.e.s de Corée du Sud,d’Italie et de toute la France. Les œuvres nous questionnent poétiquement sur les frottements entre les mondes réels et virtuels qui irriguent nos vies contemporaines et sur les traces laissées par notre présence au monde.

L’occasion pour nous de présenter différentes pièces issues du projet « Cabanes du futur » :

– 3 cyanotypes « Cabanes modulaires », le cyanotype ‘Stats », les tirages cyanotypes sur tissu « Domus », l’installation « Tienda » ainsi que le court-métrage « Cabanisation ».

Voici des images de quelques unes de ces pièces :

 

Ces pièces sont exposées jusqu’au 23 octobre 2022 au Cloître Saint-Louis. Les différents lieux d’exposition du festival sont :

CLOÎTRE SAINT LOUIS – 20, rue du Portail Boquier – 84000 Avignon
ÉGLISE DES CÉLESTINS – Place des Corps Saints – 84000 Avignon
CHAPELLE DES CORDELIERS – 3, rue des Teinturiers – 84000 Avignon
MAISON JEAN VILAR : 8 Rue de Mons – 84000 Avignon

Ces travaux ont aussi été sélectionnés pour être exposés au Salon d’art contemporain « Hybrid’art » à port de Bouc, avec le Centre d’art Fernand Léger, en avril-mai 2022

Résidence Transat, la Réunion

Résidence Transat

 Dans la continuité de notre résidence « Création en cours » 2020-2021, nous avons été sélectionnés pour participer à « Transat, le festival d’été des résidences d’artistes » organisé par les Ateliers Médicis, avec le projet « Cabanes insulaires« . Nous sommes donc partis un mois en résidence à l’île de la Réunion, en partenariat avec l’association socio-culturelle OU GUIGN’ de La Saline les Bains, l’occasion pour nous de poursuivre notre réflexion en milieu insulaire et les partager lors d’ateliers de création, avec des enfants de la Saline les Bains et Saint-Paul.

Résidence Transat
Restitution des ateliers avec Ou Guign’ à la Saline les Bains

La Réunion comme terrain d’expérimentation permet d’imaginer une île monde, tout en réfléchissant aux notions d’habitat et d’autonomie. Nous avons essayé de questionner la fausse opposition nature/culture et comment restaurer un équilibre entre l’humain avide de progrès et de confort avec les problématiques écologiques liées aux pollutions générées par celui-ci.

Pour cela nous avons crée une carte interactive représentant un archipel fictif, constitué de cabanes flottantes, atoll-refuges et autres îlots fantastiques du futur. Ces graphismes tirés en cyanotypes sont constitués par l’assemblage de fragments de photographies de cases créoles et d’éléments imaginaires. .

Transat
La carte interactive, La Saline les Bains, OU GUIGN’

Nous nous sommes inspirés également de références fictionnelles ainsi que des spécificités architecturales et environnementales locales réelles pour imaginer ces territoires “du futur”, en envisageant et expérimentant de nouvelles pratiques comme la combinatoire, l’assemblage, l’hybridation.

En effet l’hybridation peut être une hybridation graphique, mais elle peut se comprendre aussi en relation à d’autres notions liées intrinsèquement à la nature et au champ du vivant, telles que l’architecture des milieux naturels, la diversité des espèces.

En s’intéressant aux facultés adaptatives des êtres vivants, nous avons imaginé, avec l’aide des enfants, ces territoires insulaires peuplés de créatures hybrides du futur, entre l’être humain, l’animal amphibie et le végétal. Mieux adaptés à la montée des eaux et au réchauffement climatique, leurs habitats sont à leur image.

D’autres axes de création sont mis en place, utilisant les plantes (anthotype) l’observation des animaux, les relations qu’ils entretiennent avec leur milieu. Un nid, une fourmilière, un essaim, ces constructions sont aussi une source d’inspiration pour envisager des utopies d’habitation.

Résidence Transat
Les cabanes insulaires

Des extraits audios à propos de l’habitat, insularité et changement climatique sont liés aux créations graphiques par de l’encre conductive. Ces extraits sont issus d’échanges avec des maraîchers, pépiniéristes, ainsi que d’histoires inventées par les enfants.

Résidence Transat - interview
Enregistrement des micro-fictions écoutables sur la carte

 

La cabane du bricoleur, tirage cyanotype sur tissu